Chères et chers camarades,
Une nouvelle fois hier 28 mars, dans tout le pays, par millions, les salariés, jeunes et retraités ont déferlé avec leurs organisations dans la rue pour exprimer leur exigence de retrait de cette réforme injuste et désormais illégitime.
Pour le Rhône : 30 000 à Lyon, 2 500 à Villefranche et plus de 300 à Tarare le même jour, pour beaucoup en grève et tous déterminés à ne pas lâcher jusqu’au retrait. Les jeunes sont particulièrement mobilisés et c’est historique, même la manufacture des tabacs était occupée hier matin !
Depuis l’utilisation du 49.3 la colère est immense et c’est Macron et son gouvernement, plus isolés que jamais, utilisant tous les rouages permis par la constitution, qui portent l’entière responsabilité de la situation politique et sociale en jouant le pourrissement et en montant crescendo sur les réquisitions et la répression. Nous n’avons donc pas d’autres choix que de poursuivre le combat jusqu’au retrait en utilisant nos propres armes, c’est à dire la grève…
Alors, partout, continuons à réunir les salariés, en intersyndicale si possible pour décider la grève et le blocage le jeudi 6 avril pour obtenir le retrait de la réforme Borne/Macron. Et d’içi là multiplions les initiatives en ce sens !
L’intersyndicale déterminée donne rendez-vous le 6 avril
À l’appel de l’intersyndicale ce sont plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraités qui se sont mis en grève et ont manifesté. Le monde du travail s’est une nouvelle fois mobilisé dans toute la France de façon massive et déterminée, pour le retrait de la réforme des retraites. La jeunesse a encore une fois été très présente dans les mobilisations.
Après deux mois d’un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans, très largement soutenu par la population, et un parcours parlementaire chaotique, l’absence de réponse de l’exécutif conduit à une situation de tensions dans le pays qui nous inquiète très fortement.
En ne répondant pas à la demande de retrait, en usant du 49.3, l’exécutif a fait le choix d’accentuer la crise démocratique et sociale. Pourtant, dès le début, les organisations syndicales et de jeunesse avaient prévenu l’exécutif du risque d’explosion sociale que pouvait provoquer cette reforme injuste, injustifiée et brutale.
Le gouvernement a la responsabilité de garantir la sécurité et le respect du droit de grève et de manifester. Alors que le calme a toujours caractérisé le mouvement, l’intersyndicale déplore le nombre de blessés.
Depuis des semaines, nos organisations ont fait preuve d’une grande responsabilité. Aujourd’hui encore, nous demandons au gouvernement de prendre la sienne.
L’intersyndicale soutient les mobilisations, manifestations, les actions intersyndicales et grèves qui perdurent depuis janvier. Elle appelle les millions de travailleurs et travailleuses, les jeunes et les retraité.es à continuer de se mobiliser.
Elle appelle à des rassemblements syndicaux de proximité définis localement et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestations le jeudi 6 avril partout dans le pays.
Lyon : 11h, Place Jean Macé
Retour CCN
Tout d’abord, le CCN « condamne les guerres et économies de guerre, dénonce les profiteurs de guerre et réaffirme sa solidarité avec les populations et les travailleurs qui en subissent les effets en Ukraine, en Russie et ailleurs. Il soutient les syndicats des pays concernés et plus largement tous ceux qui militent dans le monde pour la paix et la justice sociale. »
Concernant les retraites, le mandat est clair : « Opposé à tout allongement de la durée de cotisation, tout recul de l’âge de départ à la retraite et toute disparition des régimes spéciaux, il condamne la contre-réforme principalement destinée à satisfaire les exigences des marchés financiers et de la Commission européenne. »
Après avoir dénoncé l’usage du 49-3, le CCN estime que « la situation appelle une réponse politique urgente, qui ne peut être l’instrumentalisation des forces de sécurité contraintes par les ordres reçus de s’opposer aux travailleurs qui expriment légitimement leur colère. »
Le CCN de FO exige le retrait de ce texte. Il appelle les militants et salariés à poursuivre et amplifier toutes les actions de mobilisation et de grèves avec détermination jusqu’au retrait, dans les valeurs que nous portons. »
Le président de la République voudrait passer à autre chose mais les salariés et la jeunesse ne désarment pas. Ainsi ce matin, le lycée Pierre Brossolette à Villeurbanne est rentré en blocage comme de nombreux lycées et facultés en France. Des actions de grève et de blocage se poursuivent notamment chez les cheminots, dans les ports, pour la collecte de déchets et dans l’énergie (vous trouverez à cet égard sur une pièce jointe un lien pour visionner deux vidéos transmises par nos camarades de l’énergie dans la région).
C’est pour toutes ces raisons que ce président aux abois commence à lâcher du lest en renonçant au service national universel, en augmentant de 37 € les bourses d’étude ou en annonçant la réintégration des soignants suspendus. C’est l’affolement. Nous sommes à deux doigts d’arracher le retrait de la réforme.
Cette exigence de retrait a été réaffirmée par l’intersyndicale unie et déterminée mardi soir, base sur laquelle elle appelle à faire grève et manifester le jeudi 6 avril. C’est aussi ce préalable, le retrait de la réforme, qui sera donné mercredi à Elisabeth Borne par notre Confédération.
Plus que jamais, l’UD appelle tous ses syndicats et sections à discuter avec les salariés, à les réunir pour décider de la grève et multiplier les initiatives.
Lyon, départ 11 h de la place Jean Macé en direction de la place Maréchal Liautey.